Jaap Kwadijk
Président du Conseil du programme scientifique de JCAR ATRACE
Avant-propos
Nous avons lancé JCAR ATRACE parce que nous sommes convaincus que nous entrons dans une période qui durera plusieurs décennies, voire plus, au cours de laquelle nous devrons faire quelque chose de très raisonnable en matière de gestion de l'eau et des sols dans nos bassins fluviaux communs. En effet, dans un climat en mutation, les conditions météorologiques que nous considérons aujourd'hui comme extrêmes deviendront beaucoup plus fréquentes. La société est vulnérable à ces conditions extrêmes. C'est à cette vulnérabilité que nous avons été durement confrontés en juillet 2021. En nous adaptant, nous pouvons réduire cette vulnérabilité. Mais la manière de façonner cette adaptation et de la rendre opportune est loin d'être claire. Ne serait-ce que parce que nous ne savons pas exactement dans quelle mesure et à quelle vitesse notre climat change.
Ce que nous savons, c'est que l'adaptation prend (beaucoup) de temps. Cela signifie que nous devons commencer à temps. Les scientifiques peuvent travailler sur ce point en créant une courbe d'apprentissage abrupte. Nous y parvenons en mettant nos connaissances en commun autant que possible, en les développant au fur et à mesure et en faisant en sorte que nos résultats soient utiles à la société.
Pour réussir, nous devrons apprendre à penser à des durées très longues. Le processus d'apprentissage ne se résume pas à quelques études puis à des plans d'adaptation.
Je me réjouis donc que le programme JCAR ATRACE ne se limite pas au développement des connaissances, mais qu'il s'étende également au développement des capacités. Notre principal intérêt est peut-être de former des personnes à cette fin. Et compte tenu des délais requis, cela ne signifie pas que nous devons former un seul groupe d'étudiants, mais toute une génération d'étudiants. Dans les années à venir, nous investirons en lançant des recherches doctorales conjointes dans chaque université et en supervisant conjointement des dizaines d'études de maîtrise.
Dans cette deuxième édition du magazine, nous nous concentrons sur les recherches menées sous la direction de l'Université de Liège, nous donnons une interprétation des inondations qui se sont produites l'année dernière dans le Benelux et juste à l'extérieur, et nous montrons comment notre programme vise à contribuer aux discussions sur l'efficacité des mesures basées sur la nature sur les risques d'inondation et de sécheresse. Sur notre site web remanié, nous essayons de rassembler les connaissances les plus pertinentes sur nos zones d'étude et de fournir une interprétation politique. Toutes les recherches sont menées dans le cadre de notre programme de recherche commun.
Article suivant
Dans ce magazine